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Le blog d'un professeur de lettres
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28 novembre 2007

Dino Buzzati Le Veston ensorcelé troisième et dernière partie

4ème 1 – Année scolaire 2007-2008

Séquence 2 : caractériser le récit fantastique pour rédiger une nouvelle fantastique.

Les thèmes du fantastique : le pacte avec le diable

Le Veston ensorcelé de Dino Buzzati : troisième et dernière partie (« J’arrivai en voiture dans une allée perdue des Alpes. […] pour l’ultime règlement de comptes. »)

  1. Observez les temps des verbes dans le dernier paragraphe. Dans ce paragraphe, les événements sont-ils passés ? Pourquoi utilise-t-il ces temps ?

Les temps des verbes dans le dernier paragraphe sont le présent et le futur. Les événements ne sont donc pas passés, mais à venir. Le narrateur utilise ces temps car il a conscience que son aventure n’est pas encore terminée. Il devra à nouveau affronter le tailleur dont il a brûlé le veston maléfique.

  1. Dans le dernier paragraphe, s’agit-il d’un retour en arrière ? Comment appelle-t-on le procédé utilisé ?

Dans le dernier paragraphe, il ne s’agit pas d’un retour en arrière, mais d’une anticipation. Le narrateur imagine déjà ce qui va lui arriver dans le futur. Il prévoit la rencontre finale avec le tailleur diabolique.

  1. Quel est l’effet produit par l’expression finale : « l’ultime règlement de comptes » ?

L’expression finale : « l’ultime règlement de comptes » produit un effet de terreur et d’angoisse. Le narrateur sait déjà que sa mésaventure n’est pas terminée, car il a une dette envers le mystérieux tailleur, puisqu’il n’a toujours pas payé son veston. Il sait déjà que sa vie est condamnée, car il a utilisé le veston ensorcelé, qui s’est révélé diabolique. Le narrateur a l’intuition qu’il devra payer de sa vie l’utilisation du veston.

4.      Quels événements semblent inexplicables ? Justifiez votre réponse en citant des mots du texte.

Plusieurs événements semblent inexplicables dans ce dernier passage. Tout d’abord, la voix que le narrateur entend est d’origine inconnue : « une voix humaine retentit : « Trop tard, trop tard ! » Terrorisé je me retournai d’un mouvement brusque comme si un serpent m’avait piqué. Mais il n’y avait personne en vue. »

Ensuite, la disparition de tout ce qu’il possédait est également énigmatique. Avec la destruction du veston disparaissent en effet sa voiture, sa villa, ses comptes en banque et ses actions.

  1. Quels sentiments provoquent les événements chez le narrateur ? Justifiez votre réponse en citant des mots du texte.

Les événements provoquent chez le narrateur des sentiments de terreur (« terrorisé »), de « l’épouvante ». Le soulagement qu’il éprouve n’est que passager, car il sait au fond de lui-même qu’il devra à nouveau faire face au tailleur, « de malheur, avec son sourire abject, pour l’ultime règlement de comptes. »

6. Qui est, finalement, le tailleur ?

Le tailleur est finalement le diable en personne. Il a en effet séduit le narrateur par sa douceur insistance et par sa gentillesse hypocrite, et l’a encouragé à céder à la tentation de la richesse infinie. Le narrateur a mis son existence sous la tutelle du diable. Il a établi avec lui un pacte qui condamne finalement son existence. Le diable est une figure importante dans l’univers fantastique.

7. Qu’est-ce qui fait de ce passage un texte fantastique ?

Ce passage combine différents éléments traditionnels du registre fantastique : la scène se passe pendant la nuit. L’environnement est réaliste, mais plusieurs événements étranges (la voix d’origine inconnue, la disparition mystérieuse des objets) et inexplicables apparaissent. Les sentiments éprouvés par le narrateur sont l’angoisse et la terreur. Enfin, la dernière phrase laisse entendre que le tailleur n’est autre que le diable, figure traditionnelle de l’univers fantastique.

8. Quelles leçons peut-on tirer de cette histoire ?

Dino Buzzati utilise le registre fantastique pour donner plusieurs leçons au lecteur.  Tout d’abord, on pourrait considérer que cette nouvelle est une illustration du dicton populaire selon lequel « bien mal acquis ne profite jamais ».

Ensuite, Buzzati stigmatise le désir de posséder toujours plus et le culte immodéré de l’argent.

Mais il semble que l’auteur délivre ici une vérité plus profonde encore, une critique virulente de la société capitaliste moderne. En effet, il semble que l’auteur veuille nous montrer que dans notre monde, l’accroissement des richesses d’une minorité aboutit à l’appauvrissement d’une majorité.

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